Le témoignage de Falea
La manifestation contre l’énergie nucléaire du dimanche 22 mai 2011 a attiré une grande foule dimanche en Argovie aux abords de la centrale de Beznau (AG). Sous le soleil, plus de 20 000 personnes ont participé à l’événement dans une atmosphère pacifique. Au cours de ce rassemblement, la coalition antinucléaire a rédigé une lettre de revendication au Gouvernement Suisse, qui doit préciser sa position mercredi prochain.
Plusieurs intervenants se sont succédés à la tribune dans une ambiance festive et colorée. Parmi eux le chargé à la communication de l’ARACF – Nouhoum KEITA – présent en Europe dans le cadre d’une campagne d’information sur la menace d’une mine d’uranium à Faléa.
- Nouhoum KEITA à la tribune
- lors de la manifestation la plus importante contre le nucléaire que la Suisse ait connu depuis 25 ans. NK sera également devant la commission de la coopération économique et du développement du Bundestag à Berlin dans le cadre d’une audition publique.
Voici quelques extraits de son intervention : « Faléa, est une commune rurale de 17. 000 habitants et située dans l’ouest du Mali, entre les frontières de la Guinée et du Sénégal. Elle est le théâtre d’une intense exploration minière. Son sous-sol renferme de minerais précieux comme l’or, le diamant, la bauxite, le fer, le plomb, l’uranium. S’agissant de l’uranium, les données récentes estiment que la commune de Faléa recèle le plus important potentiel avec une estimation de 5000 tonnes sur un bassin Mali-Sénégal- Nord-Guinée couvrant 150 Km2. C’est Rock Gate Capital Corp (société canadienne), qui a obtenu un permis d’exploration des ressources de la Commune Rurale de Faléa. Depuis la découverte du gisement d’uranium dans la commune de Faléa, les populations-à travers l’ARACF (association des Ressortissants et Amis de la Commune de Faléa) une association qui résiste contre l’ouverture de la mine d’uranium, expriment de nombreuses inquiétudes pour plusieurs raisons :
La société Rockgate a réalisé les opérations de forage et de carottage à des profondeurs variant de 200 à 300 mètres de profondeur sans avoir eu au préalable aucune idée précise sur le niveau de la nappe phréatique dans les différentes zones ;
Elle ne respecte ni la nappe phréatique, ni les populations, ni les conditions minimales de base dans le domaine de l’environnement, du Patrimoine culturel (matériel et immatériel) et de la démocratie…
Cette situation a eu des conséquences sur les populations de la commune de Faléa à savoir l’insalubrité et les nuisances, les risques d’infiltration dans la nappe phréatique des produits dangereux utilisés par Rockgate, la stratégie de contamination rapide des surfaces de la future concession, la pollution des sources d’eau potable.
Les hommes, les femmes, les enfants, les villages qui risquent de subir l’exploitation de l’uranium, ont besoin de la solidarité des femmes, des hommes, des jeunes des villages et des villes qui consomment l’énergie nucléaire. C’est une énergie sale qui détruit systématiquement notre environnement, nos cultures, nos habitudes alimentaires, nos jardins ! »
Comment faire pour qu’ensemble nous obtenions la non-exploitation de la mine à Faléa ? s’est interrogé l’intervenant pour qui chaque participant à ce meeting doit informer ses amis, son environnement.
A ce sujet il a annoncé qu’une exposition « Faléa, la menace d’une mine d’uranium » circule en plusieurs langues. Il a poursuivi en invitant tous ceux qui voudraient manifester leur solidarité à prendre contact avec l’ARACF ou son partenaire le Forum Civique Européen