LOCALISATION GÉOGRAPHIQUE
La Commune de Faléa est une région située dans l’Ouest du Mali et qui touche les frontières de la Guinée et du Sénégal.
Partie intégrante du Cercle de Kéniéba et de la Région de Kayes, elle est limitée au nord par les Communes de Dabia et de Kéniéba, à l’est par la Commune de Faraba, au sud par la République de Guinée, à l’ouest par la République du Sénégal. Les coordonnées géographiques de Faléa, sa principale localité et son chef-lieu sont 14 ° 44 ’0 » nord et 11 ° 13’ 0″ ouest. C’est une petite agglomération située à environ 350km de Kayes et à une centaine de kilomètres de Kéniéba.
CADRE ADMINISTRATIF ET INSTITUTIONNEL
Créée par la loi n°96-059/AN-RM, la Commune est administrée par un conseil municipal avec à sa tête un bureau communal dirigé par le Maire. Elle est constituée de 21 villages et, chacun de ces villages est dirigé par un chef de village assisté d’un conseil de village. Sa tutelle est assurée par le préfet du Cercle de Kéniéba. Le représentant de l’Etat auprès de la Commune est le sous-préfet qui réside à Faléa
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES GÉOGRAPHIQUES
La Commune de Faléa couvre une superficie d’environ 400km2. Son relief, issu d’une érosion hydrique, est constitué de plateaux, de collines et de plaines à sols granuleux, sablonneux, sablo-argileux, caillouteux et rocailleux. Le prolongement de la falaise du Tambaoura (600m) est le point culminant de ce paysage dont la ressemblance avec le Préalpes est frappante. Le climat est de type guinéen, caractérisé par trois saisons : une saison sèche (mars à mai), une saison pluvieuse (juin à octobre) et une saison froide (novembre à février). La pluviométrie est abondante avec une moyenne annuelle de 800 à 1100 mm La Commune est traversée par la Falémé (affluent le plus important du fleuve Sénégal sur sa rive gauche, qui prend sa source dans la partie nord du Fouta-Djalon, en Guinée, entre au Mali puis forme une frontière naturelle entre le Mali et le Sénégal ) et de nombreuses rivières. Pendant plusieurs mois de l’année (juillet à janvier-février), la région est une enclave séparée des communes voisines et du reste du Mali par ce cours d’eau au débit saisonnier très irrégulier, et très difficilement franchissable lorsqu’il est en crue. L’essentiel des communications se fait alors par les appareils RAT (Réseau Administratif de Transmission) de la sous-préfecture, de la mairie et du centre de santé communautaire.
SA FAUNE ET SA FLORE
La faune y est très riche et variée : lions, panthères, cobas, antilopes, biches, porcs-épics, sangliers, cynocéphales, singes, boas, caïmans ; pintades, perdrix, éperviers, vautours, carpe, silure, cocons, etc… De type soudanien, la végétation est composée de forêts arborées et boisées karité, fromager, baobab, jujubier, raisin sauvage, kapokier…
SA POPULATION
La population est estimée à 17000 habitants. En majorité jeune (plus de la moitié entre 15 et 40 ans) et féminine (à environ 62%), elle se répartit entre les ethnies dialonké, malinké, peul et diakhanké.
ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE
Ses principales occupations sont l’agriculture (céréaliculture, arboriculture) et l’élevage traditionnels : sorgho, arachide, maïs, fonio, riz, manioc, patate ; mangue, banane, papaye, agrumes, bovins, ovins, caprins, volaille. La pêche collective saisonnière (en saisons sèche et froide), la chasse, l’artisanat (forgerons, cordonniers, menuisiers, bijoutiers) et l’exploitation traditionnelle de l’or dans les placers y sont également pratiqués. Le niveau d’équipement en matériels de production moderne est très bas, voire rudimentaire. Malgré l’existence d’importantes potentialités (par exemple, d’innombrables plaines sont aménageables), aucun aménagement hydro-agricole n’y a été réalisé. La Commune est restée jusqu’à présent relativement intouchée. L’enclavement prononcé de la région entrave les échanges commerciaux et ne permet pas le développement d’une économie monétaire. A preuve, l’absence de toute système moderne de financement de l’activité économique (même une structure de microcrédit).
RESSOURCES MINIÈRES
L’activité industrielle est inexistante mais la Commune est le théâtre de nombreuses recherches minières depuis plusieurs décennies car elle renferme de prodigieuses ressources minérales. Dès les années 1970, la multinationale COGEMA (qui porte aujourd’hui le nom AREVA) a découvert des gisements d’uranium, de cuivre et de bauxite. Mais les niveaux des prix sur les marchés internationaux n’étaient pas suffisamment intéressants pour y procéder à une exploitation optimale.
- Vue d’ensemble de l’attribution des divers concessions de prospection et d’exploitation
MISE EN PLACE IMMINENTE DE L’EXPLOITATION MINIÈRE INDUSTRIELLE
En 2007, la société Delta Explorations Inc. (basée à Kamloops, Canada) a obtenu du gouvernement malien un permis d’exploration à plus grande échelle future et pour une exploitation de ces matières premières. À partir de janvier 2009, Delta Exploration, Inc. fonctionne comme une filiale de Rockgate Capital Corp., une autre société canadienne qui a acquis une participation de 60% (contre 40% pour la première compagnie) et est l’opérateur du projet. L’activité d’exploration dans la Commune devrait durer jusqu’au milieu de 2010 et les études environnementales préliminaires sont prévues au début de 2010.